dimanche 2 septembre 2012

Chroniques estivales


Chroniques Islandiques, Berlinoises et Québécoises!

Lune bleue


Dimanche pluvieux de septembre. Journée parfaite pour terminer et publier mes chroniques de l’été… Une nouvelle machine à café, un internet upgradé (je peux enfin écouter mon espace musique) et un brin de nostalgie.

Islande
Islande, 24 juin, 23h50. Atterrissage en douceur sur le tarmac de l'aéroport de Keflavik. Heeeuuuu? Nous n'atterrissons pas à Reykjavik??? Oups, nous sommes à 50km de la capitale... et de notre auberge de jeunesse. Et la voiture? Bien sûr nous l'avons réservée à côté de l'aéroport... de Reykjavik... Bahh qu'on se dit, il doit bien y avoir une navette qui relie les deux villes... Allons plutôt chercher les bagages. En général, quand on dit : "je vais chercher ceci ou cela", on ne le cherche pas vraiment... On récupère plutôt quelqu'un ou quelque chose... On ne le cherche pas comme dans perdu ou pas là n'est-ce pas? Eh bien à notre arrivée, Sophie a bien récupéré son bagage et moi... j'ai cherché le mien... comme dans perdu et pas là. 
Pour faire une histoire courte, nous avons quitté l'aéroport sans mon sac, mais avec une voiture de location parce qu'après avoir cherché le sac pendant environ une heure, on n'avait plus envie de chercher (comme dans je sais pas quoi) l'autobus pour Reykjavik. De ce côté, le transfert de location s'est très bien passé et nous avons pu prendre la route assez rapidement pour notre auberge. 
2h - 2h15... Arrivée à l'entrée de la plus grosse ville d'Islande. Jusque-là, notre chemin a été plutôt facile à trouver : suivre Reykjavik sur les panneaux. Une fois dans la ville par contre... ce ne fut pas aussi simple, mais Ô combien bidonnant (comme dans rire aux éclats). Heureusement, le charmant jeune homme de chez Hertz nous a donné une carte de la ville afin de nous "aider" à trouver (comme dans chercher quelque chose) notre chemin. 
3h : arrivée enfin à l'auberge... 

Lundi 25 juin. Heureusement qu'une dame de l'auberge nous a réveillées par erreur, car je crois que nous aurions dormi jusqu'à très tard... Soleil sur Reykjavik, je descends au comptoir pour appeler l'aéroport. En même temps que j'arrive en bas, un jeune homme (moins charmant que celui de Hertz) entre dans l'auberge avec un sac à dos... qui n'est pas le mien :( La déception ne dure cependant que quelques minutes et mon fameux sac orange-rouge je ne me rappelle plus trop quelle marque fait son apparition. 

 Mes chroniques de l'Islande seront finalement plutôt photographiques. Comme deux vieilles matantes pelates, ma soeur et moi n'avons enregistré aucune mésaventure à notre périple. Mis à part quelques fous rires fortuits issus de nos nombreuses tentatives de lecture des noms de rues, villages ou régions, il n'y a rien à signaler. Des vacances de matantes pépères. Paysage, route, montagnes, glaciers, moutons, bain thermal... Tout ça pourra sembler banal, mais c'est pourtant magnifique et relaxant (comme si j'avais un trop-plein de stress et de fatigue de ma grosse vie active du Nord). 
Donc, que dire après une semaine en Islande? Les moutons sont rois, les glaciers sont gigantesques, les sources d'eau chaude sont chaudes et il y a parfois des vieux messieurs tout nus dans les hot pot secrets cachés aux fins fonds des champs entre les collines anonymes... 

Berlin
Hummmm... Jeudi début de soirée. J'en suis maintenant à ma presque deuxième journée à Berlin. J'ai retrouvé Nora et Matthias seulement hier et la complicité Indienne s'est mise en place très rapidement. Pour ceux qui n'auraient pas lu toutes les chroniques... franchement (!!!) ... Nora et Matthias sont les deux personnes qu'Alex et moi avons rencontrées à McLaod Ganj l'été dernier. Nous avions alors passé presque trois semaines avec nos amis voyageurs. 
Bien que la ville de Berlin soit remplie de raison pour venir la visiter, mes amis Berlinois sont au fond la raison première de ma venue ici. Et en plus, ça fait un peu chic il me semble de dire que je visite mes amis à Berlin :-). 
Maintenant ici depuis 2 jours, je peux cependant déjà affirmer que la ville est plus que charmante. Matthias a un appartement pas très loin du centre, dans un quartier très sympathique. Pour l'instant mes deux amis se font guides, mais dans quelques jours ils me quitteront pour une semaine, me laissant appart et vélo pour explorer la ville par moi même. Est-ce que je l'ai déjà dit que je suis plus que chanceuse??? 

Coin animé de Prenzlauer Plaza, quartier de Matthias et de Nora. Un espresso et un sandwich bien mérités après trois heures et demie de marche. Seule dans Berlin pour les jours à venir, j'apprivoise et découvre tranquillement les environs. 
Petite journée relaxe, juste comme je les aime, qui a débuté par un café sur le balcon de la chambre de Nora. Je pense, ou plutôt je décide, que tous les jours d'ici mon départ ressembleront à un dimanche! Lever à pas d'heure, manger quand on a faim, boire des cafés (et non pas de la bière) dans des petits cafés tant que l'on veut et peut-être oui boire parfois de la bière sous le soleil chaud de l'après-midi. 
Pour les réflexions de la journée, celles-ci se sont plutôt dirigées vers le concept de tourisme... encore une fois... mais cette fois l'idée ne vient pas de moi... Un ami du Nord voyage en ce moment en Asie. Il tient un blogue depuis son départ dans lequel il partage ses expériences et ses réflexions. Dans une de ses publications, il a soulevé celle-ci : est-ce que le tourisme est bon?

Il pleut sur Berlin cet après-midi. Cachée sous le toit d'un musée, je regarde la vie touristique défiler devant et derrière moi. Je suis sur l'île des musées. Il y a donc beaucoup de musées... et de touristes dans les environs. 
Je suis à Berlin depuis 7 jours maintenant. Assise à regarder la vie se dérouler devant moi en attendant que la pluie cesse, je me demande quelle sorte de touriste je suis?! En regardant tous les groupes qui s'arrêtent un peu partout accompagnés de guides, je me dis que je suis une drôle de touriste peut-être un peu inculte... Bien sûr, je m'intéresse à l'histoire qui entoure cette partie du monde, mais pas plus que les différents profs que j'ai eus au secondaire, les guides et groupes touristiques n'arrivent à susciter mon intérêt. 
À force de réfléchir, je réalise que je suis peut-être une touriste opportuniste (oh quel méchant mot). Opportuniste parce qu'au fond, la raison véritable de ma venue à Berlin n'est peut-être pas Berlin finalement... Finalement, je suis une touriste amicale, voilà! Amicale que je vous entends répéter avec de la curiosité dans la voix? Mais qu'est-ce qu'elle raconte donc là? 
Bien simple que tout cela. Je suis venue à Berlin pour visiter des amis (d'où le tourisme amical)! Donc oui je me promène dans Berlin d'un point touristique à l'autre, mais les mémoires que je rapporterai de la ville ne résideront pas dans ces multiples monuments figés, bien que souvent impressionnants, que je croise. 

Mémoires de Berlin que je rapporterai avec moi. 

J'arrive à l'aéroport de Tegel et j'attends fébrilement Matthias et Nora qui doivent venir me chercher. Matthias passe à côté de moi sans me voir cachée que je suis derrière mon gros sac à dos. Il est aussi grand que dans mon souvenir et quand je lui pose la main sur l'épaule je retrouve le sourire et le rire qu'il transportait avec lui en Inde. 

Alors, des mémoires que je rapporterai il y aura aussi cette balade avec Nora le long des limites du mur de Berlin. Entre l'Est et l'Ouest Nora m'a présenté sa ville, qu'elle a toujours connue sans séparation.  Dans mes mémoires, j'emporterai les questionnements de cette adolescente-adulte qui regarde le mur et qui se demande comment tout ça a pu exister. Adulte-adolescente très peu politisée que je suis, je réalise que tout ça est très difficile à comprendre pour moi aussi. 1961 : un mur commence à être construit dans la ville de Berlin. D'un côté les communistes et de l'autre... les autres... Des familles, des amis, des amours séparés. Un régime de peur installé. Du côté Est, une sorte de tranchée minée a été érigée le long du mur. Les fenêtres des maisons longeant les limites ont été barricadées question d'éviter les tentatives de fuites. Sous mes pieds, des tunnels ont été creusés. 
Du haut de mes 38 ans, je ne comprends pas plus que Nora. 
Je ne peux m'empêcher de faire l'analogie. Bâtir un mur autour de soi... Par crainte? Par faiblesse? Par protection? Pour contrôler? Pour se sentir en sécurité? Même s'il m'arrive encore parfois de le faire (bâtir un mur autour de moi), je pense qu'aucune de ces raisons n'est valable et encore moins lorsqu'elle est imposée à d'autres personnes.  
1990... 1990 tout de même!!! Le mur est détruit. 
Autre moment mémorable. Anke (la copine de Matthias), passe un peu de temps avec moi. Anke est née à Berlin Est, a grandi à Berlin Est et du 11e étage de l'hôpital où elle travaille, elle me fait faire le tour de SA ville. Elle a connu le mur, elle a connu la chute, elle connait la vie d'aujourd'hui. Je dirais qu'elle n'a pas plus de 42 ans. Elle me dit que la transition s'est faite tranquillement. Je sens son attachement à la ville. Je sens aussi une certaine gêne lorsqu'elle me présente les différents quartiers. Matthias dirait que là c'est le mauvais côté ... 

Exploration sous la pluie !
Je pensais qu'il pleuvait sur Berlin depuis mon arrivée... Je m'étais un peu trompée. Aujourd'hui, il PLEUT vraiment sur la ville. Installée dans le lit de Nora, j'entends la pluie tomber sur le balcon. Il fait sombre dans la chambre et je n'ai aucune envie de me lever... alors je ne me lève pas!!! Quand arrive 10h30 cependant je me dis qu'il serait temps de m'activer un peu. 
Je me lève, me prépare un café et un bol de yaourt et je m'installe devant le blogue de mon ami Bobby. Et je lis, et je lis, et je lis jusqu'à passé midi!!!! 
Quand je vois le 13h apparaître à l'ordi, je me jette sous la douche question de me mettre en route! 
Toute propre et ayant la ferme intention de visiter le musée fabuleux d'histoire naturelle de Berlin (avec le squelette de dinosaure le plus grand au monde), je sors de la maison et il est passé 14h. À 14h30 je suis finalement installée dans le métro (u-banh). Itinéraire en tête, je sais exactement à quelle station arrêter pour faire mon transfert. ... ... Transfert effectué, mais service interrompu cause travaux majeurs dans la rue, je me vois dans l'obligation de marcher une station. J'étais déjà un peu juste avec seulement mes deux heures avant la fermeture du musée et... quand je me rends compte que je m'étais trompée de direction en marchant entre les stations ... je comprends que l'idée musée est remise au prochain jour de pluie!  
Donc, marche sous la pluie dans Berlin avec la visite de quelques magasins. Je décide de revenir vers MON quartier chic et branché (au dire de mon Lonely Planet, qui n'a pas tout à fait tors). Assise dans ce petit resto d'une rue dont je n'arrive pas même à lire le nom, j'écris ces quelques lignes en me disant que c'et sans doute ma lecture du matin qui m'a amenée à manger vietnamien!  

(Une parenthèse s'impose ici et vous en feriez autant si vous étiez à ma place... Devant mes yeux vient de passer une invention que je me surprends de ne pas avoir moi-même imaginée : une brasserie sur roues. Plus précisément, la chose s'appelle le bierbike. J'espère revoir le bolide pour pouvoir en voler une image, mais en attendant laissez-moi vous décrire le mirage (au fait peut-être que j'ai effectivement imaginé ce truc bizarre et ce pourrait être ici le début d'un nouveau projet fou). Deux rangées de 4 bancs de vélo et de pédales se font face. Devant eux se dresse un comptoir de bar. Entre les deux, quelqu'un se déplace servant la bière à qui le demande (bon, ça je ne l'ai pas vu mais je l'imagine en me disant qu'il n'y a pas d'autre raison pour appeler ça un bierbike si on ne sert pas de bière à même l'engin). Finalement, le plus important de l'invention, un chauffeur sobre contrôle la situation en prenant le volant à l'extrémité de cette belle chose!!! Je pense réellement qu'il faudrait exporter l'invention pour mon prochain rallye. Fin de la parenthèse. )


Retour à un moment mémorable de ma visite à Berlin. 
 Première visite d'un biergarten avec Matthias... et première expérience de vélo dans Berlin. Cette visite  a eu lieu au bout de ma première journée à Berlin. Après une nuit sans sommeil dans l'avion et une longue journée de tour guidé avec mes deux amis, je mentionne la drôle d'idée d'aller prendre une bière. Nora trop fatiguée se désiste, mais Matthias bien motivé appuie ma drôle d'idée! 
Prater Biergarten, tel sera ma première destination jardin. Je ris tout au long de la balade en vélo, tentant de comprendre les règles de base. À Berlin, les vélos sont rois je crois. Du moins, ils ont priorité sur les piétons et peuvent rouler sur les trottoirs sans se faire réprimander (les conducteurs pas les vélos bien sûr!!). À chaque feu de circulation, il y a une version miniature pour les cyclistes. Bref, je suis bien impressionnée de me promener en vélo parmi tous ces gens et toutes ces voitures! En peu de temps, nous nous retrouvons assis à une table, bière à la main évidemment. D'emblée, j'avertis Matthias que je ne peux prendre le vélo pour le retour si je bois plus de trois bières (petite règle que je m'impose à moi-même depuis l'incident du pont!!!). Il me regarde, un point d'interrogation au visage et je lui pointe ma cicatrice au menton. Ses yeux s'illuminent et je comprends que je lui ai raconté mes péripéties alcooliques d'il y a quelques années. 
Alors, tout naturellement, nous reprenons où nous avions laissé l'été dernier, c'est-à-dire, dans nos petits quotidiens comme-ci nous étions de vieux amis!   Comme Matthias le souligne, il n'est pas doué pour le "small talk", alors nous parlons surtout de tout et très peu de rien. 
Après deux bières je suis déjà bien étourdie (serait-ce que la Hefe est une bière forte (j'en doute un peu) ou bien est-ce le manque de sommeil et d'habitude qui se font sentir? En tout cas, c'est à ce moment que je réalise cependant que moi je m'assagis en "vieillissant" (mot générique pour dire que l'on avance dans les années, mais ne vous y trompez pas... je fais toujours partie de ceux qui ne seront jamais vieux!!!). Lorsque Matthias propose une troisième bière, je réfléchis un peu (oui, oui) et je mets toutes les variables ensembles : 2 bières + fatigue + vélo + ville que je ne connais pas = danger. Je me dis donc que : 3 bières + fatigue + vélo + ville que je ne connais pas = mauvaise idée. 
Quand même un peu fière d'être capable de flairer le danger (phénomène plutôt inusité chez moi), je refuse la dernière consommation en exposant mes conclusions à Matthias. Un petit sourire aux lèvres, il revient avec une pinte de plus, en me disant de gouter le mélange moitié moitié de bière et 7 up! Problème réglé, nous serons bons pour deux bières et demie avant de reprendre la route. 
Soirée mémorable, remplie de toute sorte de discussions et enfin (oui oui), enfin un soleil qui se couche! Quel bonheur de voir enfin la noirceur et de se coucher après le soleil!!! 
Le retour en vélo s'est très bien passé et j'ai enfin dormi presque 12 heures d'affilée. 

Exploration sous le soleil trop chaleureux !
Voilà la canicule arrivée sur Berlin... Soleil plombant, pas de gros nuages gris et au moins 24 degrés au thermomètre. La journée parfaite pour retrouver le havre de paix découvert par hasard hier dans Kreusberg. Me voilà donc installée à la table d'un café, à l'abri de la rue mouvementée, devant ce qui ressemble à un lac artificiel. En venant ici, j'ai croisé mes premiers Québécois dans Berlin! Ça m'a presque fait du bien d'entendre notre accent. Hahaha... N'importe quoi! 
Donc, le café, la terrasse remplie, les voix de toutes sortes de pays. Hihihi... N'importe quoi quoi! 
Réflexion sur la langue... Pourquoi pas. À Berlin, je suis une touriste anonyme. Seulement à mon physique, on ne peut dire que je ne viens pas du coin. Je deviens donc souvent embarrassée lorsque je dois faire répéter les gens qui m'abordent. Mais l'allemand ciel! Ça ne ressemble en rien à ce que je connais!!! On dit parfois que ça ressemble à l'anglais... mais à l'oral, le rapprochement est difficile à faire. 
Seule dans Berlin depuis quelques jours, je réalise à quel point je suis contente de pouvoir m'exprimer en anglais. Il y a à peine 2 ans, j'aurais été bien embêtée de devoir compter sur cette langue pour me faire comprendre. Après presque 2 ans de complète immersion, je peux enfin m'exprimer dans une deuxième langue sans trop de gêne. Je sens que cette nouvelle faculté me donne plus de liberté, de confiance et de facilité dans la vie... Ça me rappelle un peu le moment où j'ai finalement eu mon permis de conduire... Hahaha... N'importe quoi encore une fois... Mais tout de même. Je me retrouve maintenant avec l'envie d'apprendre une troisième langue (Il y a bien l'Inuktitut, mais Ann-Nath, je pense aussi sérieusement à l'espagnol!!!). 


Et d'un moment mémorable de plus à Berlin... 
En ce dimanche, après avoir retrouvé mon charmant petit café (où je n'ai bu qu'un café finalement parce que la serveuse était trop occupée pour m'amener un menu même après deux demandes claires et un peu plus d'une heure d'attente), j'ai finalement demandé l'addition et je suis partie à la recherche d'un autre petit coin sympa. Passer de café en café... tiens ça me rappelle mes vacances à La Havane!!! Je marche en me disant qu'un moment donné je tomberai bien sur La Spree ou la tour de télévision! 
Heureusement (car la tour de télévision est vraiment franchement moche excusez-moi pour ma franchise mes amis Berlinois) je tombe sur La Spree (rivière aménagée qui trouve son chemin d'un bord à l'autre de Berlin) en premier. 
Je vous écris donc du toit d'un bateau accosté, transformé en pub-café-restaurant. Une Hefe commandée, je m'installe à la table explorant le menu... en allemand seulement! Hehehe... On finit par s'habituer à être une sorte d'illettrée! 
Le moment mémorable arrive enfin ne vous impatientez pas. Donc, pour commander la bière ça va, car je me suis pratiquée avec Matthias, Anke et Nora. Puis je ne sais pas pourquoi, mais j'ai comme une sorte de facilité à mémoriser tout ce qui a trait à la bière. Pour la nourriture, je dirige donc mon attention sur la seule section que je peux décoder partiellement : fish and chip. Je me dis que pour un repas sur un bateau c'est plutôt de circonstance. Le blème cependant c'est qu'il y a au moins 8 choix sous la section! Lorsque la serveuse arrive, je n'ai d'autre choix que d'affirmer "I need help" d'un sourire gêné. D'un regard grave, la jeune fille s'assoit devant moi et... sourit. Je lui pointe la section, elle m'explique du mieux qu'elle peut et à l'aide des voisins de table, je choisis le plat qui vient d'arriver devant moi. 
Bon appétit!

Après deux semaines, les choses que j'ai remarquées, que je remarque encore ou qui me font sourire...
v Tous les édifices à appartement sont tellement hauts (minimum 5 étages!!!). 
v Tout le monde (petits, grands, âgés, moins âgés) se promène en vélo. 
v Les cyclistes roulent sur les trottoirs lorsqu'il n'y  a pas de piste cyclable. 
v Le rez-de-chaussée de presque chaque édifice (j'exagère à peine), est occupé par une boulangerie, un bistro, un café ou un commerce quelconque. 
v Les lumières piétonnes rendraient Sophie complètement dingue! 
v Il y a beaucoup d'arbres et de parcs dans la ville. 
v Les chiens peuvent prendre les transports en commun. 
v Lorsque l'on boit une bière dans un parc, la règle non dite dicte de laisser les bouteilles vides sur place (pour les collecteurs: personnes qui ramassent les bouteilles pour aller les revendre). 
v Tout le monde (j'exagère à peine) parle ou texte sur un IPhone. 
v Les vélos pèsent 4 tonnes et sont la plupart du temps munis d'immenses paniers de transport. 
v Il y a des métros (autobus et tramway) à presque tous les coins de rue. 
v Malgré tous les vélos et métros, il y a beaucoup de voitures en mouvement et stationnées partout!  
v Il est bien difficile de se perdre dans cette ville très organisée. 
v Le courrier est livré à vélo et même le samedi. 
v Il pleut presque tous les jours à Berlin (mais ça je dirais que c'est une coïncidence ou bien que c'est la faute des Canadiens comme dirait Matthias). 
v Dans Prenzlauer Berg (le quartier de Matthias et Nora), il y a aussi des bébés à plus que tous les coins de rue! 
v Les poussettes ici sont gigantesques. 
v Les Berlinois sont chics!
    
Moments mémorables à Berlin... Suite et fin!
À trois jours du départ. Retour de Nora (temporaire) et de Matthias. Fête de Nora et Anke. Nora est passée en coup de vent hier et est déjà repartie en vacances dans le nord de l'Allemagne. Matthias et moi avons passé une partie de la journée à préparer quelques petits trucs pour l'annif de Anke. Fleurs, gâteau et petits cadeaux. Il fait trop chaud sur Berlin maintenant :-) Après presque deux semaines de pluie, le soleil a maintenant pris possession des lieux en chassant les nuages et le vent. Je pense qu'il doit faire plus de 30 degrés! Ça c'est vraiment beaucoup de degrés pour moi qui, il y a à peine 2 semaines, portais encore un manteau et parfois même une tuque! Mais bon, trêve de pleurnicheries, nous partons dans quelques instants pour la "plage". Ce sera mon premier bain Berlinois, plongée que je serai dans l'univers social et familial de Anke!  




Voilà pour les chroniques étrangères de l’été. Je terminerai ces nombreuses lignes en faisant un clin d’œil à mes trois semaines en terre québécoise du sud ! Trois semaines à me balader entre Charlevoix, Québec, Saint-Michel-des-Saints et Montréal. La fête de 18 ans de Gabriel avec ma famille. Le BBQ avec les boys. Les Grands Jardins avec Josée, Annie, Mauricio et les enfants. Les pieds dans la vase du fleuve St-Laurent. Le rhum que je n’ai pas bu. La bière, que dis-je, les bières à la Barberie avec Janie, Jolène, Alexandra et leurs amis. Le déjeuner avec Lissia et Liane. Le resto chic avec Isabelle. La peinture avec Livia et Mamché (les filles vous avez toute mon admiration). Le vélo avec Mirko !
Je suis contente de vous avoir tous vu, même si je n’ai su accorder le temps voulu à chacun, vous avez une place particulière dans mes pensées et vous me manquez déjà. La vie dans le sud passe à un rythme effréné qu’il m’est de plus en plus difficile à suivre!
Essayez de ne pas oublier que le secret du bonheur c’est la lenteur (M.Ibrahim)

Mon retour au nord se passe bien. Mon petit train train reprend son rythme lent ! 

À bientôt, bonne rentrée, allez voter et ralentissez un peu… tout d’un coup que M. Ibrahim aurait raison ;-)

Vikie xxx





Pour les photos de l’Islande et Berlin, voir les publications du mois d’août.