Chroniques Islandiques, Berlinoises et Québécoises!
Lune bleue |
Dimanche pluvieux de
septembre. Journée parfaite pour terminer et publier mes chroniques de l’été…
Une nouvelle machine à café, un internet upgradé (je peux enfin écouter mon
espace musique) et un brin de nostalgie.
Islande
Islande, 24 juin,
23h50. Atterrissage en douceur sur le tarmac de l'aéroport de Keflavik.
Heeeuuuu? Nous n'atterrissons pas à Reykjavik??? Oups, nous sommes à 50km de la
capitale... et de notre auberge de jeunesse. Et la voiture? Bien sûr nous l'avons
réservée à côté de l'aéroport... de Reykjavik... Bahh qu'on se dit, il doit
bien y avoir une navette qui relie les deux villes... Allons plutôt chercher
les bagages. En général, quand on dit : "je vais chercher ceci ou
cela", on ne le cherche pas vraiment... On récupère plutôt quelqu'un ou
quelque chose... On ne le cherche pas comme dans perdu ou pas là n'est-ce pas?
Eh bien à notre arrivée, Sophie a bien récupéré son bagage et moi... j'ai
cherché le mien... comme dans perdu et pas là.
Pour faire une histoire
courte, nous avons quitté l'aéroport sans mon sac, mais avec une voiture de
location parce qu'après avoir cherché le sac pendant environ une heure, on
n'avait plus envie de chercher (comme dans je sais pas quoi) l'autobus pour
Reykjavik. De ce côté, le transfert de location s'est très bien passé et nous
avons pu prendre la route assez rapidement pour notre auberge.
2h - 2h15... Arrivée à
l'entrée de la plus grosse ville d'Islande. Jusque-là, notre chemin a été
plutôt facile à trouver : suivre Reykjavik sur les panneaux. Une fois dans la
ville par contre... ce ne fut pas aussi simple, mais Ô combien bidonnant (comme
dans rire aux éclats). Heureusement, le charmant jeune homme de chez Hertz nous
a donné une carte de la ville afin de nous "aider" à trouver (comme
dans chercher quelque chose) notre chemin.
3h : arrivée enfin à l'auberge...
Lundi 25 juin. Heureusement qu'une dame de l'auberge nous a réveillées par
erreur, car je crois que nous aurions dormi jusqu'à très tard... Soleil sur
Reykjavik, je descends au comptoir pour appeler l'aéroport. En même temps que
j'arrive en bas, un jeune homme (moins charmant que celui de Hertz) entre dans
l'auberge avec un sac à dos... qui n'est pas le mien :( La déception ne dure
cependant que quelques minutes et mon fameux sac orange-rouge je ne me rappelle
plus trop quelle marque fait son apparition.
Mes chroniques de l'Islande seront finalement plutôt photographiques.
Comme deux vieilles matantes pelates, ma soeur et moi n'avons enregistré aucune
mésaventure à notre périple. Mis à part quelques fous rires fortuits issus de
nos nombreuses tentatives de lecture des noms de rues, villages ou régions, il
n'y a rien à signaler. Des vacances de matantes pépères. Paysage, route,
montagnes, glaciers, moutons, bain thermal... Tout ça pourra sembler banal,
mais c'est pourtant magnifique et relaxant (comme si j'avais un trop-plein de
stress et de fatigue de ma grosse vie active du Nord).
Donc, que dire après une semaine en Islande? Les moutons sont rois, les
glaciers sont gigantesques, les sources d'eau chaude sont chaudes et il y a
parfois des vieux messieurs tout nus dans les hot pot secrets cachés aux fins
fonds des champs entre les collines anonymes...
Berlin
Hummmm... Jeudi début de soirée. J'en suis maintenant à ma presque deuxième
journée à Berlin. J'ai retrouvé Nora et Matthias seulement hier et la
complicité Indienne s'est mise en place très rapidement. Pour ceux qui
n'auraient pas lu toutes les chroniques... franchement (!!!) ... Nora et
Matthias sont les deux personnes qu'Alex et moi avons rencontrées à McLaod Ganj
l'été dernier. Nous avions alors passé presque trois semaines avec nos amis
voyageurs.
Bien que la ville de Berlin soit remplie de raison pour venir la visiter,
mes amis Berlinois sont au fond la raison première de ma venue ici. Et en plus,
ça fait un peu chic il me semble de dire que je visite mes amis à Berlin
:-).
Maintenant ici depuis 2 jours, je peux cependant déjà affirmer que la ville
est plus que charmante. Matthias a un appartement pas très loin du centre, dans
un quartier très sympathique. Pour l'instant mes deux amis se font guides, mais
dans quelques jours ils me quitteront pour une semaine, me laissant appart et
vélo pour explorer la ville par moi même. Est-ce que je l'ai déjà dit que je suis
plus que chanceuse???
Coin animé de Prenzlauer Plaza, quartier de Matthias et de Nora. Un espresso
et un sandwich bien mérités après trois heures et demie de marche. Seule dans
Berlin pour les jours à venir, j'apprivoise et découvre tranquillement les
environs.
Petite journée relaxe, juste comme je les aime, qui a débuté par un café
sur le balcon de la chambre de Nora. Je pense, ou plutôt je décide, que tous
les jours d'ici mon départ ressembleront à un dimanche! Lever à pas d'heure,
manger quand on a faim, boire des cafés (et non pas de la bière) dans des
petits cafés tant que l'on veut et peut-être oui boire parfois de la bière sous
le soleil chaud de l'après-midi.
Pour les réflexions de la journée, celles-ci se sont plutôt dirigées vers
le concept de tourisme... encore une fois... mais cette fois l'idée ne vient
pas de moi... Un ami du Nord voyage en ce moment en Asie. Il tient un blogue
depuis son départ dans lequel il partage ses expériences et ses réflexions.
Dans une de ses publications, il a soulevé celle-ci : est-ce que le tourisme
est bon?
Il pleut sur Berlin cet après-midi. Cachée sous le toit d'un musée, je
regarde la vie touristique défiler devant et derrière moi. Je suis sur l'île
des musées. Il y a donc beaucoup de musées... et de touristes dans les
environs.
Je suis à Berlin depuis 7 jours maintenant. Assise à regarder la vie se
dérouler devant moi en attendant que la pluie cesse, je me demande quelle sorte
de touriste je suis?! En regardant tous les groupes qui s'arrêtent un peu partout
accompagnés de guides, je me dis que je suis une drôle de touriste peut-être un
peu inculte... Bien sûr, je m'intéresse à l'histoire qui entoure cette partie
du monde, mais pas plus que les différents profs que j'ai eus au secondaire,
les guides et groupes touristiques n'arrivent à susciter mon intérêt.
À force de réfléchir, je réalise que je suis peut-être une touriste
opportuniste (oh quel méchant mot). Opportuniste parce qu'au fond, la raison
véritable de ma venue à Berlin n'est peut-être pas Berlin finalement...
Finalement, je suis une touriste amicale, voilà! Amicale que je vous entends
répéter avec de la curiosité dans la voix? Mais qu'est-ce qu'elle raconte donc
là?
Bien simple que tout cela. Je suis venue à Berlin pour visiter des amis
(d'où le tourisme amical)! Donc oui je me promène dans Berlin d'un point
touristique à l'autre, mais les mémoires que je rapporterai de la ville ne
résideront pas dans ces multiples monuments figés, bien que souvent
impressionnants, que je croise.
Mémoires de Berlin que je rapporterai avec moi.
J'arrive à l'aéroport de Tegel et j'attends fébrilement Matthias et Nora
qui doivent venir me chercher. Matthias passe à côté de moi sans me voir cachée
que je suis derrière mon gros sac à dos. Il est aussi grand que dans mon
souvenir et quand je lui pose la main sur l'épaule je retrouve le sourire et le
rire qu'il transportait avec lui en Inde.
Alors, des mémoires que je rapporterai il y aura aussi cette balade avec Nora le
long des limites du mur de Berlin. Entre l'Est et l'Ouest Nora m'a présenté sa ville,
qu'elle a toujours connue sans séparation. Dans mes mémoires,
j'emporterai les questionnements de cette adolescente-adulte qui regarde le mur
et qui se demande comment tout ça a pu exister. Adulte-adolescente très peu politisée que je suis, je réalise que tout ça
est très difficile à comprendre pour moi aussi. 1961 : un mur commence à être
construit dans la ville de Berlin. D'un côté les communistes et de l'autre...
les autres... Des familles, des amis, des amours séparés. Un régime de peur
installé. Du côté Est, une sorte de tranchée minée a été érigée le long du mur.
Les fenêtres des maisons longeant les limites ont été barricadées question
d'éviter les tentatives de fuites. Sous mes pieds, des tunnels ont été creusés.
Du haut de mes 38 ans, je ne comprends pas plus que Nora.
Je ne peux m'empêcher de faire l'analogie. Bâtir un mur autour de
soi... Par crainte? Par faiblesse? Par protection? Pour contrôler? Pour se
sentir en sécurité? Même s'il m'arrive encore parfois de le faire (bâtir un mur
autour de moi), je pense qu'aucune de ces raisons n'est valable et encore moins
lorsqu'elle est imposée à d'autres personnes.
1990... 1990 tout de même!!! Le mur est détruit.
Autre moment mémorable. Anke (la copine de Matthias), passe un peu de temps
avec moi. Anke est née à Berlin Est, a grandi à Berlin Est et du 11e étage de
l'hôpital où elle travaille, elle me fait faire le tour de SA ville. Elle a
connu le mur, elle a connu la chute, elle connait la vie d'aujourd'hui. Je dirais
qu'elle n'a pas plus de 42 ans. Elle me dit que la transition s'est faite tranquillement. Je sens son
attachement à la ville. Je sens aussi une certaine gêne lorsqu'elle me présente
les différents quartiers. Matthias dirait que là c'est le mauvais côté
...
Exploration sous la pluie !
Je pensais qu'il pleuvait sur Berlin depuis mon arrivée... Je m'étais un
peu trompée. Aujourd'hui, il PLEUT vraiment sur la ville. Installée dans le lit
de Nora, j'entends la pluie tomber sur le balcon. Il fait sombre dans la
chambre et je n'ai aucune envie de me lever... alors je ne me lève pas!!! Quand
arrive 10h30 cependant je me dis qu'il serait temps de m'activer un peu.
Je me lève, me prépare un café et un bol de yaourt et je m'installe devant
le blogue de mon ami Bobby. Et je lis, et je lis, et je lis jusqu'à passé
midi!!!!
Quand je vois le 13h apparaître à l'ordi, je me jette sous la douche
question de me mettre en route!
Toute propre et ayant la ferme intention de visiter le musée fabuleux
d'histoire naturelle de Berlin (avec le squelette de dinosaure le plus grand au
monde), je sors de la maison et il est passé 14h. À 14h30 je suis finalement
installée dans le métro (u-banh). Itinéraire en tête, je sais exactement à
quelle station arrêter pour faire mon transfert. ... ... Transfert effectué,
mais service interrompu cause travaux majeurs dans la rue, je me vois dans
l'obligation de marcher une station. J'étais déjà un peu juste avec seulement
mes deux heures avant la fermeture du musée et... quand je me rends compte que
je m'étais trompée de direction en marchant entre les stations ... je comprends
que l'idée musée est remise au prochain jour de pluie!
Donc, marche sous la pluie dans Berlin avec la visite de quelques magasins.
Je décide de revenir vers MON quartier chic et branché (au dire de mon Lonely
Planet, qui n'a pas tout à fait tors). Assise dans ce petit resto d'une rue
dont je n'arrive pas même à lire le nom, j'écris ces quelques lignes en me
disant que c'et sans doute ma lecture du matin qui m'a amenée à manger
vietnamien!
(Une parenthèse s'impose ici et vous en feriez autant si vous étiez à ma
place... Devant mes yeux vient de passer une invention que je me surprends de
ne pas avoir moi-même imaginée : une brasserie sur roues. Plus précisément, la
chose s'appelle le bierbike. J'espère revoir le bolide pour pouvoir en voler
une image, mais en attendant laissez-moi vous décrire le mirage (au fait
peut-être que j'ai effectivement imaginé ce truc bizarre et ce pourrait être
ici le début d'un nouveau projet fou). Deux rangées de 4 bancs de vélo et de
pédales se font face. Devant eux se dresse un comptoir de bar. Entre les deux,
quelqu'un se déplace servant la bière à qui le demande (bon, ça je ne l'ai pas
vu mais je l'imagine en me disant qu'il n'y a pas d'autre raison pour appeler
ça un bierbike si on ne sert pas de bière à même l'engin). Finalement, le plus
important de l'invention, un chauffeur sobre contrôle la situation en prenant
le volant à l'extrémité de cette belle chose!!! Je pense réellement qu'il
faudrait exporter l'invention pour mon prochain rallye. Fin de la parenthèse. )
Retour à un moment mémorable de ma visite à Berlin.
Prater Biergarten, tel sera ma première destination jardin. Je ris tout au
long de la balade en vélo, tentant de comprendre les règles de base. À Berlin,
les vélos sont rois je crois. Du moins, ils ont priorité sur les piétons et
peuvent rouler sur les trottoirs sans se faire réprimander (les conducteurs pas
les vélos bien sûr!!). À chaque feu de circulation, il y a une version
miniature pour les cyclistes. Bref, je suis bien impressionnée de me promener
en vélo parmi tous ces gens et toutes ces voitures! En peu de temps, nous nous
retrouvons assis à une table, bière à la main évidemment. D'emblée, j'avertis
Matthias que je ne peux prendre le vélo pour le retour si je bois plus de trois
bières (petite règle que je m'impose à moi-même depuis l'incident du pont!!!).
Il me regarde, un point d'interrogation au visage et je lui pointe ma cicatrice
au menton. Ses yeux s'illuminent et je comprends que je lui ai raconté mes
péripéties alcooliques d'il y a quelques années.
Alors, tout naturellement, nous reprenons où nous avions laissé l'été
dernier, c'est-à-dire, dans nos petits quotidiens comme-ci nous étions de vieux
amis! Comme Matthias le souligne, il n'est pas doué pour le "small
talk", alors nous parlons surtout de tout et très peu de rien.
Après deux bières je suis déjà bien étourdie (serait-ce que la Hefe est une
bière forte (j'en doute un peu) ou bien est-ce le manque de sommeil et
d'habitude qui se font sentir? En tout cas, c'est à ce moment que je réalise
cependant que moi je m'assagis en "vieillissant" (mot générique pour
dire que l'on avance dans les années, mais ne vous y trompez pas... je fais
toujours partie de ceux qui ne seront jamais vieux!!!). Lorsque Matthias
propose une troisième bière, je réfléchis un peu (oui, oui) et je mets toutes
les variables ensembles : 2 bières + fatigue + vélo + ville que je ne connais
pas = danger. Je me dis donc que : 3 bières + fatigue + vélo +
ville que je ne connais pas = mauvaise idée.
Quand même un peu fière d'être capable de flairer le danger (phénomène
plutôt inusité chez moi), je refuse la dernière consommation en exposant mes
conclusions à Matthias. Un petit sourire aux lèvres, il revient avec une pinte
de plus, en me disant de gouter le mélange moitié moitié de bière et 7 up!
Problème réglé, nous serons bons pour deux bières et demie avant de reprendre
la route.
Soirée mémorable, remplie de toute sorte de discussions et enfin (oui oui),
enfin un soleil qui se couche! Quel bonheur de voir enfin la noirceur et de se
coucher après le soleil!!!
Le retour en vélo s'est très bien passé et j'ai enfin dormi presque 12
heures d'affilée.
Exploration sous le soleil trop chaleureux !
Voilà la canicule arrivée sur Berlin... Soleil plombant, pas de gros nuages
gris et au moins 24 degrés au thermomètre. La journée parfaite pour retrouver
le havre de paix découvert par hasard hier dans Kreusberg. Me voilà donc installée à la table d'un café, à l'abri de la rue
mouvementée, devant ce qui ressemble à un lac artificiel. En venant ici, j'ai
croisé mes premiers Québécois dans Berlin! Ça m'a presque fait du bien
d'entendre notre accent. Hahaha... N'importe quoi!
Donc, le café, la terrasse remplie, les voix de toutes sortes de pays.
Hihihi... N'importe quoi quoi!
Réflexion sur la langue... Pourquoi pas. À Berlin, je suis une touriste
anonyme. Seulement à mon physique, on ne peut dire que je ne viens pas du coin.
Je deviens donc souvent embarrassée lorsque je dois faire répéter les gens qui
m'abordent. Mais l'allemand ciel! Ça ne ressemble en rien à ce que je connais!!!
On dit parfois que ça ressemble à l'anglais... mais à l'oral, le rapprochement
est difficile à faire.
Seule dans Berlin depuis quelques jours, je réalise à quel point je suis
contente de pouvoir m'exprimer en anglais. Il y a à peine 2 ans, j'aurais été
bien embêtée de devoir compter sur cette langue pour me faire comprendre. Après presque 2 ans de complète immersion, je peux enfin m'exprimer dans
une deuxième langue sans trop de gêne. Je sens que cette nouvelle faculté me
donne plus de liberté, de confiance et de facilité dans la vie... Ça me
rappelle un peu le moment où j'ai finalement eu mon permis de conduire...
Hahaha... N'importe quoi encore une fois... Mais tout de même. Je me retrouve
maintenant avec l'envie d'apprendre une troisième langue (Il y a bien
l'Inuktitut, mais Ann-Nath, je pense aussi sérieusement à l'espagnol!!!).
Et d'un moment mémorable de plus à Berlin...
En ce dimanche, après avoir retrouvé mon charmant petit café (où je n'ai bu
qu'un café finalement parce que la serveuse était trop occupée pour m'amener un
menu même après deux demandes claires et un peu plus d'une heure d'attente),
j'ai finalement demandé l'addition et je suis partie à la recherche d'un autre
petit coin sympa. Passer de café en café... tiens ça me rappelle mes vacances à
La Havane!!! Je marche en me disant qu'un moment donné je tomberai bien sur La
Spree ou la tour de télévision!
Heureusement (car la tour de télévision est vraiment franchement moche
excusez-moi pour ma franchise mes amis Berlinois) je tombe sur La Spree
(rivière aménagée qui trouve son chemin d'un bord à l'autre de Berlin) en
premier.
Je vous écris donc du toit d'un bateau accosté, transformé en
pub-café-restaurant. Une Hefe commandée, je m'installe à la table explorant le
menu... en allemand seulement! Hehehe... On finit par s'habituer à être une
sorte d'illettrée!
Le moment mémorable arrive enfin ne vous impatientez pas. Donc, pour
commander la bière ça va, car je me suis pratiquée avec Matthias, Anke et Nora.
Puis je ne sais pas pourquoi, mais j'ai comme une sorte de facilité à mémoriser
tout ce qui a trait à la bière. Pour la nourriture, je dirige donc mon
attention sur la seule section que je peux décoder partiellement : fish and
chip. Je me dis que pour un repas sur un bateau c'est plutôt de circonstance.
Le blème cependant c'est qu'il y a au moins 8 choix sous la section! Lorsque la
serveuse arrive, je n'ai d'autre choix que d'affirmer "I need help"
d'un sourire gêné. D'un regard grave, la jeune fille s'assoit devant moi et...
sourit. Je lui pointe la section, elle m'explique du mieux qu'elle peut et à
l'aide des voisins de table, je choisis le plat qui vient d'arriver devant
moi.
Bon appétit!
Après deux semaines, les choses que j'ai remarquées, que je
remarque encore ou qui me font sourire...
v Tous les édifices à appartement
sont tellement hauts (minimum 5 étages!!!).
v Tout le monde (petits, grands,
âgés, moins âgés) se promène en vélo.
v Les cyclistes roulent sur les
trottoirs lorsqu'il n'y a pas de piste cyclable.
v Le rez-de-chaussée de presque
chaque édifice (j'exagère à peine), est occupé par une boulangerie, un bistro,
un café ou un commerce quelconque.
v Les lumières piétonnes rendraient
Sophie complètement dingue!
v Il y a beaucoup d'arbres et de
parcs dans la ville.
v Les chiens peuvent prendre les
transports en commun.
v Lorsque l'on boit une bière dans
un parc, la règle non dite dicte de laisser les bouteilles vides sur place
(pour les collecteurs: personnes qui ramassent les bouteilles pour aller les
revendre).
v Tout le monde (j'exagère à peine)
parle ou texte sur un IPhone.
v Les vélos pèsent 4 tonnes et sont
la plupart du temps munis d'immenses paniers de transport.
v Il y a des métros (autobus et
tramway) à presque tous les coins de rue.
v Malgré tous les vélos et métros,
il y a beaucoup de voitures en mouvement et stationnées partout!
v Il est bien difficile de se
perdre dans cette ville très organisée.
v Le courrier est livré à vélo et
même le samedi.
v Il pleut presque tous les jours à
Berlin (mais ça je dirais que c'est une coïncidence ou bien que c'est la faute
des Canadiens comme dirait Matthias).
v Dans Prenzlauer Berg (le quartier
de Matthias et Nora), il y a aussi des bébés à plus que tous les coins de
rue!
v Les poussettes ici sont
gigantesques.
v Les Berlinois sont chics!
Moments mémorables à Berlin... Suite et fin!
À trois jours du départ. Retour de Nora (temporaire) et de Matthias. Fête
de Nora et Anke. Nora est passée en coup de vent hier et est déjà repartie en
vacances dans le nord de l'Allemagne. Matthias et moi avons passé une partie de
la journée à préparer quelques petits trucs pour l'annif de Anke. Fleurs,
gâteau et petits cadeaux. Il fait trop chaud sur Berlin maintenant :-) Après
presque deux semaines de pluie, le soleil a maintenant pris possession des
lieux en chassant les nuages et le vent. Je pense qu'il doit faire plus de 30
degrés! Ça c'est vraiment beaucoup de degrés pour moi qui, il y a à peine 2
semaines, portais encore un manteau et parfois même une tuque! Mais bon, trêve
de pleurnicheries, nous partons dans quelques instants pour la
"plage". Ce sera mon premier bain Berlinois, plongée que je serai
dans l'univers social et familial de Anke!
Voilà pour les chroniques étrangères de l’été. Je terminerai ces nombreuses lignes en faisant un clin d’œil à mes trois semaines en terre québécoise du sud ! Trois semaines à me balader entre Charlevoix, Québec, Saint-Michel-des-Saints et Montréal. La fête de 18 ans de Gabriel avec ma famille. Le BBQ avec les boys. Les Grands Jardins avec Josée, Annie, Mauricio et les enfants. Les pieds dans la vase du fleuve St-Laurent. Le rhum que je n’ai pas bu. La bière, que dis-je, les bières à la Barberie avec Janie, Jolène, Alexandra et leurs amis. Le déjeuner avec Lissia et Liane. Le resto chic avec Isabelle. La peinture avec Livia et Mamché (les filles vous avez toute mon admiration). Le vélo avec Mirko !
Je suis contente de vous avoir tous vu, même si je n’ai su accorder le
temps voulu à chacun, vous avez une place particulière dans mes pensées et vous
me manquez déjà. La vie dans le sud passe à un rythme effréné qu’il m’est de
plus en plus difficile à suivre!
Essayez de ne pas oublier que le secret du bonheur c’est la lenteur
(M.Ibrahim)
Mon retour au nord se passe bien. Mon petit train train reprend son rythme
lent !
À bientôt, bonne rentrée, allez voter et ralentissez un peu… tout d’un coup
que M. Ibrahim aurait raison ;-)
Vikie xxx
Pour les photos de l’Islande et Berlin, voir les publications du mois d’août.