samedi 28 septembre 2013

Voyage dans le temps...








Retour dans le temps… parce que je vous ai trop longtemps négligé…


Ivakkak – 19-20-21 mars 2013.







Cette année (ben l’année dernière en fait) il y a beaucoup d’activités au village. Semaine littéraire, foire des sciences, semaine culturelle, ateliers de cirque, course Ivakkak… Tout ça est évidemment bien stimulant et c’en est presque fatigant finalement! Cette pensée est sans doute principalement liée au passage de la course Ivakkak (course de chiens de traîneaux). Ivakkak race… Une vraie course photographique pour moi, en effet, sur stimulée que j’aie été par toutes ces images incroyables qui se sont offertes à moi pendant 2 jours! Sur le coup, je n’ai pas réalisé à quel point cet événement rare (dernier passage au village en 2001) m’avait mis dans un état de fébrilité particulier…  Je l’ai seulement compris après le départ des équipes, lorsque j’ai ressenti une sorte de soulagement, une chute d’adrénaline et une fatigue intense m’assaillir! Pourtant… et heureusement… les équipes ne sont restées au village qu’à peine 36 heures! Un 36 heures de conditions photographiques idéales pour moi! Je suis tout simplement devenue un peu cinglée (quoi??? encore plus cinglée s’exclameront certains!!!), mais essayez un peu de vous imaginer… Dernier passage d’un tel événement dans la communauté il y a 12 ans. Soleil, vent, poudrerie, « chaleur ». Sérieusement… Quelles sont les chances que je revive une telle expérience dans le nord??? J’ai donc passé ces 36 heures (bon OK j’ai tout de même dormi… un peu), dans un état second, ressentant une sorte d’obligation et une impression intense de « je ne reverrai jamais d’aussi belles images alors je n’ai pas le choix de passer le plus de temps possible en cie de ces chiens sur la baie, car en plus de la lumière parfaite, les silhouettes magnifiques des chiens, des traineaux et des motoneiges se détachent parfaitement sur ce fond orangé rouge flamboyant ». Résultat de ces 36 heures : quelques centaines de photos, plusieurs beaux échanges avec les coureurs, les membres de l’équipe technique et les gens de ma communauté… et prise de conscience qu’il y a certaines choses qui ne passent qu’une seule fois… La chance que j’ai eue ne trouvez-vous pas?  L’avez-vous déjà réalisé vous qu’il y a certaines choses que vous ne reverrez jamais, des choses que vous ne revivrez plus ou des gens que vous voyez parfois pour la dernière fois? Je pense souvent à Mes premières fois (et ciel qu’il y en a eu au nord de ces premières fois pour moi), mais rarement à mes dernières fois. Je pense que trop souvent, on ne réalise pas que certaines choses ne reviendront pas… puis on finit par oublier même qu’elles ont existé.







Retour au moment presque présent (car en réalité, lorsque je relis ceci, je suis confortablement assise dans mon nouveau fauteuil préféré nordique)…
21 juin 2013… 17h20… Cheval Blanc (donc Montréal)!
Première dans l’histoire de Vikie au Nunavik et ailleurs (ce qui me sauve tout de même!). Presque 4 mois (plutôt 6) de silence et d’absence; écriture à partir de mon pub préféré de Montréal. Mes Chroniques du Nunavik n’ont jamais été écrites à partir de Montréal, mais parfois elles ont été écrites à partir d’ailleurs. Pourquoi ce silence? Pourquoi cette surprise d’écrire à Montréal?

Le silence?
Hummm…. Le silence parce que parfois quand il n’y a rien à dire… ben il n’y a rien à écrire. Mais plus explicitement, le silence peut-être parce que le rythme lent et l’environnement « vide » du nord commencent à s’accélérer parce qu’il se remplit? Ce n’est pas sans un petit pincement au cœur que je vous fais cette confession… Suis-je en train de faire une rechute? Suis-je contaminée à jamais par ce besoin de remplissage, commun à tant de personnes sur cette terre? Comment est-ce possible de remplir tout le vide des terres nordiques? Est-ce que les journées ont raccourci au nord?  Meuuuuuuup! (Tentative d’essai de phonétiquer un son de buzzer de mauvaise réponse dans un quiz télévisé sûrement un peu raté surtout que je n’ai pas regardé un quiz télévisé depuis au moins une dizaine d’années!)
… Donc, aucune de ces réponses!
Je vous explique… encore! Si la paresse pouvait être incarnée (en fait, elle l’est peut-être) et bien elle me ressemblerait! Je vous le confirme donc… je suis paresseuse! Au cours des derniers trois mois (bon OK, plutôt 6), je me suis laissée aller à la paresse de la pensée. 

Cheval Blanc (donc Montréal).
Le Cheval Blanc est très certainement un « ami » souvent cité dans mes chroniques. (Ciel ça sonne un peu pathétique d’écrire que le Cheval Blanc est mon « ami » (même avec les guillemets!)) Et bien là, je suis assise à « ma » place habituelle et j’écoute, je ressens et j’apprécie ce qui m’entoure. Parce que le Cheval Blanc c’est quelque chose! Surtout quand on vit à plus de 4 heures d’avion! C’est fou de me dire que c’est un peu chez nous… Moi qui croyais ne pas être une personne d’habitudes ou de routines (on est souvent bien loin de l’image que l’on a de soi… ) je peux dire que depuis maintenant trois ans, chaque fois que je reviens du nord, dans l’heure qui suit l’atterrissage, je me retrouve assise à une chaise du Cheval! Chaque fois ça veut dire… 9 retours du Nord parce que je reviens 3 fois par année. Bon, c’est moins impressionnant que je le croyais, mais pour moi c’est beaucoup 9 retours de mon nord! Et pourquoi je viens directement ici? Peut-être pour les deux bizous sur les joues de Pablo? Hahahaha! Pas juste pour ça, mais sûrement tout de même un peu!
Est-ce que je vous ai déjà parlé d’une de mes activités préférées à Montréal? Sûrement que non ;-) Donc voilà, je terminerai avec ça, j’adore m’asseoir à ma table habituelle du Cheval Blanc (celle juste au fond, le long du mur, pas sur la plateforme, mais juste avant). Comme je l’ai écrit, j’adore me laisser submerger par cet environnement houblonné. Bon, je ne l’ai pas dit comme ça, mais vous comprenez sans doute que je parle d’écouter, ressentir et apprécier le Cheval (Orthopédagogue sors de ce corps!!!!! S’ils ne comprennent pas, ils trouveront sans doute la référence par eux-mêmes). À ma droite, Pablo et un client (que je ne connais pas!?!) parlent de leurs enfants (zut moi qui croyais avoir des chances avec Pablo!) avec tellement de tendresse.  À ma gauche, deux clients « âgés » parlent des notes qu’ils ont eues à leur dernier cours universitaire. La musique est bonne, la bière est bonne, il fait frais à l’intérieur (parce que pour moi dehors il fait trop chaud… à noter qu’hier il neigeait sur Umiujaq).  Devant moi, un gars tente de charmer ses deux collègues de travail. Bon d’accord, ça n’a peut-être rien d’excitant pour vous, mais rappelez-vous que je vis dans un village de 400 habitants… J’ai rarement la chance d’entendre parler de gens que je ne connais pas…

La paresse est incarnée ET elle me ressemble… c’est confirmé!

15 septembre 2013… et de la force de l’évitement, je vous dirai qu’il est important de profiter.


Seulement 13h40 en ce dimanche pluvieux et tellement de choses accomplies depuis mon réveil: cuisinage de mon premier chili à vie (à partir de la cuisson des fèves sèches excusez-moi pardon), ménage complet de mon nouveau palais nordique à deux étages (deux salles de bain pour une seule personne ce n’est pas rien), début de la lecture de « Mon Afrique » de Lucie Pagé (parce que j’ai encore et toujours le goût de voyager), mise à jour de mon CV (comme dans un vent de mouvement se fait sentir) et préparation d’un gâteau pommes chocolat (merci Marilie et Catherine pour les pommes). Hier, la force de l’évitement m’a même envoyée voir dehors si j’y étais! Vent, pluie et temps gris… Quoi de mieux que ces trois éléments réunis pour me donner le goût d’aller pêcher à 10km du village? Le pouvoir de l’évitement! C’est aussi grâce à lui que je suis maintenant assise dans mon nouveau fauteuil préféré (brun celui-là) à écrire. Musique du dimanche, nouvelle vue sur la Baie, thé et odeur de gâteau.

Mais l’évitement de quoi vous vous demanderez? Et bien, same old same old! Dans un moment d’égarement, je me suis inscrite à un cours d’été en mai dernier. Égarement, absence, folie, déprime passagère (mes amis policiers m’ayant définitivement quittée) name it! Ayant fait preuve d’une faculté d’évitement incroyable qui a occulté majestueusement ma responsabilité estudiantine estivale, j’ai réussi à repousser les limites de ma procrastination jusqu’à devoir (surtout pas comme dans faire des devoirs, mais plutôt comme dans pas le choix étant donné que je n’ai rien fait (comprendre devoirs comme dans travaux scolaires) durant l’été (mais vous comprendrez mieux pourquoi lorsque vous aurez pris connaissance de mon vacançothon épuisant…. Ô pÔvre de moi…)) demander une prolongation (si vous enlevez les parenthèses, vous comprendrez mieux, je vous le jure!)!

J’évite donc de me mettre au travail! Voilà! C’est dit! Et assumé!

 Et si j’y allais d’un petit résumé des derniers mois? Ça vous va?  Hahaha, comme si vous aviez vraiment le choix (quoi que vous ayez bien le pouvoir d’éviter cette lecture, comme dans la remettre à plus tard ou ne pas la faire du tout!).

Avril : Relâche et Visite de Serge et Céline à Umiujaq!

… C’est à l’aide de mes photos que je remonte le fil de mes souvenirs! Finalement, je viens peut-être de mettre à jour la force intérieure qui me pousse systématiquement à faire des photos… Je dois avouer que sans les images, j’aurais peine à me rappeler…

La relâche n’a été l’objet que de peu de photos… Peu de souvenirs précis, si ce n’est qu’un incroyable de bon gros souvenir de cette semaine passée à Montréal, Petite-Rivière-St-François, St-Adèle, Ottawa et Québec (pour une petite saucette). Il y a eu la 5e édition du MrmbV (c’est bien ça Bobby?) où le Nord, le Sud, l’Est et l’Ouest se sont rencontrés! Il y a eu beaucoup de déplacement en voiture, beaucoup de rencontres et beaucoup de plaisir!

Serge et Céline à Umiujaq! Wow, 10 jours de visite printanière! Bon, je l’admets, printemps pour moi, mais peut-être pas pour mes deux visiteurs… Ne dit-on pas que tout dépend du point de vue dans la vie? Et bien, pour moi, -20 degrés Celsius à la mi-avril, c’est le printemps! Même le vent était chaud, je le jure! 
10 jours de cohabitation familiale avec mon paternel!!!! De mémoire de Vikie, même avec photos à l’appui, je n’ai aucun souvenir d’avoir passé autant de jours consécutifs avec Serge! 10 jours bien remplis de fêtes de fêtes (Serge, Céline, Denis), de fêtes de départs (Carole-Anne, Karl et Nicholas… mes amis policiers) et de soirées de jeux parce que quand il y a de la visite au village, tout le monde veut profiter de la visite (ça fait du bien quoi de bavarder avec des nouvelles personnes de temps en temps!!!).

Juin : Ours, cuisine, pique-niques et feux d’artifice!


Dans mes photos, je trouve des ours, des pique-niques et des feux d’artifice! Dans mes souvenirs, je vois une montagne de fruits, de dinde, de hot dog et de patates en purée…
La fin d’année scolaire commence tôt à Umiujaq. Les derniers 10 jours sont toujours remplis d’activités : bal des finissants, souper des gradués, graduation, pique-niques des petits, pique-niques pour tous les élèves, excursions. Cette année, il y a eu une variante : feux d’artifice. Dans un élan de générosité, les gradués (qui n’avaient pas assez d’argent pour voyager) ont utilisé les fonds amassés pendant l’année pour faire une soirée de feux pour la communauté.
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23h00… la nuit commence à s’installer. Le ciel est encore bleu profond, les pompiers se dirigent vers la plage, la rue devant chez moi est animée. Enfants, ados et adultes s’avancent eux aussi vers le bord de l’eau. Le coucher de soleil ayant été magnifique et ayant réussi à me faire sortir pour capturer chacune de ses subtilités, je suis encore éveillée lorsque la noirceur tombe timidement sur la Baie. Et puis pourquoi ne pas y aller?
Dire que j’ai failli la manquer, une de mes plus belles soirées de l’année! Une fois décidée, j’ai accroché mon équipement photo et mon manteau et je me suis dirigée vers la foule. Je croyais bien passer inaperçue, mais c’était sans compter sur la trahison de mon trépied!  Un peu à l’écart, je me suis installée pour vivre ma première expérience de prise de vue de feux d’artifice et ma première expérience de feux d’artifice à Umi. À peine les pattes de mon trépied dépliées, j’entends les « Hello Vikie! Hi Vikie! Bonjour Vikie! » arriver de tous les côtés. Dans la pénombre, je reconnais seulement les voix. Je réponds à chacune des salutations en continuant de m’installer. Par petits groupes d’amis, les jeunes et moins jeunes viennent me piquer une jasette. Je réalise donc que, pour la première fois, je suis seule parmi les gens de la communauté. Seule dans le sens que je ne suis pas avec mes amis enseignants ou policiers ou travailleurs sociaux ou infirmières… 
« Tu fais encore des photos Vikie? Comme d’habitude hein! Tu voyageras où cet été Vikie? Quels pays as-tu visités déjà? Est-ce que voyager était un de tes rêves? » Ils me connaissent plus que je ne le crois ces petits! Je ne les ai jamais sentis aussi attentifs à mes histoires que ce soir noir de feux d’artifice. D et M qui font du cirque sont restées plus longtemps. Je leur ai raconté que voyager a longtemps été un rêve pour moi et l’est encore. Aujourd’hui, ce rêve s’apparente même à une sorte de besoin de découverte à assouvir. Comment vivent les autres? Qu’est-ce qui les anime? Qu’est-ce qui est important pour eux? Mais, «pourquoi vouloir découvrir les autres et qui sont les autres » de me demander D et M? Découvrir les autres pour me connaître moi-même davantage, pour continuer à me développer en tant que personne, pour apporter quelque chose de nouveau aux gens qui m’entourent peut-être… Et les autres, qui sont tous ceux qui sont différents de moi, c’est à dire pratiquement tout le monde pour peu qu’on prenne le temps de se parler vraiment…
Ce soir là, en regardant les feux d’artifice et les silhouettes autour de moi, j’ai vu s’illuminer des parcelles de rêves. Et si c’était ça la clé du bonheur? Avoir la faculté de rêver et la possibilité de poursuivre ses rêves?



Juin - Juillet – Août : vacançothon!
21 juin au 2 juillet : Montréal, Mont-Tremblant, Québec, Charlevoix, Montréal
3 juillet au 16 juillet : Belize
17 juillet au 21 juillet : Fjord du Saguenay
22 juillet au 29 juillet : Tour du Lac St-Jean
30 juillet au 5 août : Nouvelle-Écosse
5 août au 18 août : Montréal
Un été des plus rempli, avec pas même le temps d’écrire quelques chroniques. J’ai bien essayé au Belize, mais le Belize a passé si vite… C’est une réalité, qu’on se le tienne pour dit, je suis lente. Quand tout va très vite (comme 12 jours au Belize, 4 jours dans le fjord, 7 jours autour du Lac ou 6 jours en Nouvelle-Écosse), je n’ai pas le temps de poser un regard reposé sur ma réalité momentanée. Tout l’été, en vérité, a passé bien trop vite!

Le Belize…
Visite éclaire dans ce petit pays de l’Amérique Centrale. Ville, villages, ruines, jungles, déplacements en autobus, bateau, feux d’artifice dans la douche (comme dans court circuit étincelant, accompagné de fumée et d’odeur de brûlée), paradis biologique (Ah Sartaneja) et rencontre avec le monde de Némo (comprendre plongée en apnée dans la mer des Caraïbes). C’était des vacances! J’ai beaucoup dormi, j’ai beaucoup lu et très peu écrit.





Fjord du Saguenay et Lac St-Jean!
Chères Lori et Annie! Les lignes qui suivront vous sont entièrement dédiées, à toi la plus originale des organisatrices (Lori) et à toi la plus accomplie des organisatrices (Annie)! Avant toute chose, je dois vous dire publiquement merci! Lori, d’abord pour m’avoir fait rire et ensuite pour avoir passé ces 4 jours avec moi dans le fjord. Annie, pour m’avoir intégré si chaleureusement à votre trip familiale à Mirko et toi. 
4 jours dans le Fjord avec Lori! Sans doute la première fois que je passe plus que le temps d’une simple soirée avec ma petite sœur. Pendant que je suis en vacances au Belize, Lori s’occupe des réservations camping et moi je m’occupe de la location d’auto. Départ prévu pour le fjord : 1 jour après mon arrivée du Belize. Arrivée du Belize dans la nuit du 15 au 16. Arrêt habituel au Cheval Blanc, dodo, lavage et préparation des bagages. Je regarde les horaires d’autobus, vérifie les lieux de location de nos terrains de camping afin d’imprimer le trajet et…  je revérifie les lieux de location de nos terrains de camping… Tiens étrange…
Avez-vous déjà vu le Fjord du Saguenay? Sur une carte, en vrai, à la télé? Fjord comme dans large (2.5km*)et LONG cours d’eau qui relie le Lac St-Jean au Fleuve St-Laurent. Bordé de montagnes, il n’est traversable qu’à son début, près du fleuve, ou à sa fin, près du lac… Hummm… Par la route, je dirais qu’il fait au minimum 150 km. Qu’en dis-tu Lori? Donc, en regardant de plus près à nos deux terrains de camping réservés, je crois comprendre que ma petite sœur a choisi des campings qui sont vraiment près l’un de l’autre. En réalité, seulement 2.5 km* les séparent… Vous voyez? De l’autre côté du fjord, il y a mon deuxième lieu de camping! Et le moyen le plus rapide pour rejoindre ce camping qui est à moins de 3km? Prendre la route, faire 75km dans un sens, jusqu’à un pont ou un traversier et refaire 75 km dans l’autre sens, jusqu’à notre lieu de camping #2. Le plus long 2.5 km que j’ai jamais fait… ou presque, car l’histoire ne se termine pas là ;-)
Un petit sourire aux lèvres, je message Lori. Où et quand nous rejoignons-nous et y a t’il un traversier qui relie nos deux campings car ils semblent être sur des rives opposés? Quelques minutes plus tard, mon téléphone sonne. C’est Lori ;-)
- « Mais non Vikie! Je n’ai quand même pas réservé des campings sur des rives opposées! »
-«  Bon, d’accord » que je dis.
Et Lori de continuer : « Tu n’as pas l’air de me croire? »
- « C’est qu’on dirait vraiment qu’ils ne sont pas du même côté… »
- « Je veux bien te croire, t’inquiète! ».
Rendez-vous fixé à Alma pour dans 2 jours (parce que je m’étais un peu mêlée avec les dates). Mauricio, Mirko et moi on va aller voir Nicholas (mon ami policier du Nord qui n’est plus au Nord vous vous en douté) et Claudia à St-Gédéon. Lori va nous rejoindre le lendemain, mes accompagnateurs passeront une nuit avec nous au premier camping et Lori et moi continuerons notre séjour entre sœurs!

Et pourquoi l’histoire n’est pas finie? Parce que lorsque nous sommes finalement arrivés à la guérite de notre premier camping, la gentille personne de l’accueil termine son accueil en nous disant que nous pouvons laisser nos véhicules au centre d’interprétation et que nous devons faire les 2.5km qui mènent à notre terrain, à la marche. Vous imaginez alors l’espèce de sourire hilare qui s’installe sur mon visage lorsque je me tourne vers Lori.  Confusion sur son visage… Elle avait retenu qu’il fallait marcher jusqu’au site… mais elle avait enregistré 800m… pas 2500 ;-) Heuuuu… et comment est-on censé transporter notre glacière gigantesque, nos tentes 4 places, notre poêle de camping (parce qu’interdiction de faire des feux), nos bouteilles de vin, de bière… ? C’est sous l’écho d’un rire franc que nous stationnons les véhicules au centre d’interprétation. Nous sommes sauvés, nous allons louer un chariot et Mauricio va le tirer! Mirko a un vélo le chanceux!
Lori, je dois te dire merci. J’ai adoré ce site de camping. Je veux maintenant y retourner, et ce, malgré les 2.5km à marcher! Par contre, je veux y rester plus de 2 nuits et je veux pouvoir y faire un feu (même si toi et moi connaissons mes talents plus que douteux en la matière…)!
Et de l’autre côté, il y a Annie, la plus organisée des organisatrices que je connaisse, carte colorée à l’appui! 250km (hahaha ça ressemble presque à 2.5km…) de pur plaisir (bon peut-être pas si pur que ça si on considère que je n’ai gagné aucune, mais là aucune partie de crib!!!)! De la tente Utopia, aux arrêts prévus dans les microbrasseries, en passant par le zoo de St-Félicien, j’ai même l’impression qu’Annie a planifié la météo pour nous! Une équipe du tonnerre, avec Mirko 9 ans comme leader! Il les a faits tous les km, en restant toujours positif (bon presque toujours, car après une montée de plus de 2km, avec vent de face et 4 jours de vélo dans le corps, on a bien le droit d’avoir un moment (tout petit moment) de découragement). Bravo et merci à mes deux nouveaux amis de vélos! Il faudra penser bientôt à notre prochaine destination!


Je suis finalement arrivée en Nouvelle-Écosse avec beaucoup de sommeil à rattraper! Quel endroit apaisant que ce Digby by the sea! Bobby, Angela et Shannon, mes amis et collègues nordiques et se sont faits d’incroyables guides touristiques! MrmbV édition spéciale à Halifax, route des vins dans la Vallée, Évangéline, l’Habitation, les baleines et le flânage matinal sur le balcon victorien de cette maison sans doute centenaire… que de bons souvenirs!


28 septembre… Assise dans ma chaise hamac (un gros merci à Lucassie), je relis mes péripéties en me demandant ce qui arrivera de ce blogue. Peut-être est-ce le temps… Peut-être est-ce le fameux cycle de trois ans… Vikie au Nunavik… et ailleurs! Suis-je prête à aller voir ailleurs si j’y suis? J’ai imprimé tout ce que j’ai écrit depuis mon arrivée ici… plus de 150 pages d’histoires, d’anecdotes et d’aventures. Je m’imagine en Indonésie pour quelques mois, ordi et « manuscrit » en main. Il y a peut-être quelque chose à faire avec tout ça…  lorsqu’il n’y a plus rien à écrire, il y a peut-être encore quelque chose à lire, relire et à retravailler…

Je terminerai donc en ne faisant aucune promesse que je ne pourrais tenir quant à une prochaine publication virtuelle. Cependant j'espère vous revenir avec quelques nouvelles du projet de Shiatsu au Nunavik, qui se concrétisera dès la mi-novembre. Merci à tous pour votre soutien. Merci à Benoit et Tiphaine pour leur initiative et leur sens du partage incroyable!